Article mis à le jour 23/03/15 : Trucs et astuces
Qu’est ce qu’une mousse végétale ?
Une mousse, ça n’est pas une émulsion, et je vous explique ça ici !
Prémisses d’un savoir-faire
Les mousses peuvent être issues de conserves. Cette découverte, je l’ai faite en cherchant un liquide visqueux qui ressemblait à l’œuf. Et avant de faire les dégoûtés, dites vous bien que de consommer du blanc d’œuf cru ne plait pas à grand monde ! :p
Et puis l’essayer, c’est l’adopter ! Goûteuses et pratiques, on peut s’en procurer absolument partout, ou les faire soi-même ! Pour moi, le pois chiche est le meilleur parce qu’il ne donne pas un goût trop fort à la mousse et que j’en mange beaucoup !
Un autre avantage, c’est que ces liquides (que j’appellerai du « blanc de… ») se conservent très bien : plusieurs jours au réfrigérateur, et autant qu’on veut au congélateur !
Obtenir un blanc de mousse végétale
Alors déjà, qu’est ce qu’un blanc ? Le blanc, c’est la substance blanchâtre contenant les protéines qu’il faut, et qui peut monter en neige quand on le bat ! (note pour tout de suite, le « blanc » des haricots rouge, je l’appellerai le « rose », par cohérence avec mes yeux… voilà, il fallait bien une exception pour confirmer la règle !)
Et quels sont les végétaux qui vont me permettre de monter des mousses ? Voici une petite liste non-exhaustive testée par mes soins :
Cœurs de palmier (Nouveau !) : goût un peu « piquant »
Composition inconnue, je ne recommande donc pas sa consommation tant que je n’en saurais pas plus !
- Légumineuses
- Pois chiches : goût peu prononcé, très facile à utiliser
Haricots blancs/rouges, Flageolets : goût assez fort, plutôt en cuisine salée
Attention, ils peuvent contenir des lectines et je les déconseille actuellement en attendant d’en savoir plus ! (voire l’article composition)
- Pois cassés
- « Petit-lait » de tofu
- Céréales
- Gluten !
- (voir les mousses d’isolats de protéines)
- Isolat de protéines de soja
- Isolat de protéines de chanvre
- Isolat de protéines de pois
Bien, maintenant que vous avez choisi votre végétal, nous avons deux possibilités :
- Récupération du liquide d’une boite de conserve
- Fabrication maison
Récupération du liquide d’une boite de conserve
Voilà l’opération la moins délicate de l’article : pas difficile d’acheter une boite de conserve et d’en extraire le liquide ! A vos ouvres-boites, prêts ? Puisez !
Une petite boite montre ici qu’elle contient 150ml de blanc de pois chiches ! Incroyable non ?!
Fabrication maison
Voici les différentes façons de faire son blanc (rose) maison :
- Vous possédez le végétal frais (non séché)
Je recommande le blanchir et de jeter cette eau, puis :
- Déposer votre végétal dans une conserve que l’on pourra fermer
- Couvrir d’eau, additionner d’un petit peu de vinaigre ou de jus de citron
- Laissez au frais plusieurs jours (je ne sais pas combien de temps…)
Note : il faut quand même que je vérifie ce procédé, je n’ai eu des fèves fraiches qu’une seule fois !
- Vous possédez le végétal sec
- Laisser tremper une nuit (au frais ou non)
- Récupérer le liquide de trempage
- Le cuire
ATTENTION : ne pas hésiter à faire bouillir (pas moins chaud) 10 minutes (minimum 30 pour les haricots). Cela détruit les lectines, qui sont un élément toxique (dans les haricots et le soja, que je déconseille dans l’attente de nouvelles information).
Il faudra que le liquide soit fortement réduit pour être exploitable !
C’est assez impressionnant toute cette mousse cuite !
Après le repos au frais, un dépôt se forme, il suffit de renverser le bocal pour l’homogénéité du liquide !
- Vous possédez le végétal sec et ne voulez pas utiliser le jus de trempage (recommandé !)
- Une fois le végétal réhydraté et le liquide jeté, passer à l’étape 1 !
- Vous possédez le végétal et vous demandez si on peut récupérer l’eau de cuisson ?
- On peut ! 🙂
Note : par contre niveau rapport/eau/laisser s’évaporer… chacun sa recette j’en ai peur !
Nota : pour le cœur de palmier, je n’en ai pas de frais, donc… je ne sais pas comment faire 🙂
Monter son blanc (son rose) en neige
Alors, pour faire une bonne mousse, il vous faut :
- 50g (50ml) de blanc (ou de rose) de… :
- Pois chiches OU de
Haricots (rouges, blancs) OU de
Flageolets OU de
Cœur de palmier OU de
- …
- 1 cuillère à café de gomme de guar ou xanthane
=> Il s’agit d’un épaississant : pour une mousse crue, parfois inutile, à vous de juger !
- Quelques gouttes de jus de citron, vinaigre ou de la crème de tartre
=> Il s’agit d’un stabilisateur !
- Options :
- De l’eau
- De la fécule (attention, celle de maïs est parait-il un peu amère)
=> Il s’agit d’un texturant : permet notamment de sécher la mousse à la cuisson !
- Du sucre
=> Il s’agit d’un stabilisateur !
- Un batteur ou un fouet/des bras solides
La préparation :
- Mélanger le blanc (ou le rose) à la gomme de guar*
- Battre au fouet, et lorsque le mélange blanchi, ajouter alors quelques gouttes de jus de citron (afin de stabiliser la mousse, c’est une option). Une autre option est aussi d’ajouter de la fécule, mais sans but précis (recette demandant une texture précise), ça n’a aucun sens ici !
- Je vous le dis quand même ici, mais l’ajout de sucre vous facilitera nettement la vie ! (mais l’avantage de cette mousse, c’est que ça n’est pas obligatoire : elle est pas belle, la vie d’un végétalien ?!)
Attention quand même : le sucre peut rendre la mousse trop dense pour certaines recettes (aussi dense que de la guimauve)
- Monter (battre) jusqu’à obtenir une mousse de la consistance d’une mousse à raser ! Il est possible que vous obteniez aussi une mousse tellement dense qu’elle se mette à danser sur votre batteur et qu’elle ait la consistance de la guimauve ! Tant mieux, elle n’en sera que de meilleure qualité ensuite pour une éventuelle cuisson ! (c’est le Attention de l’étape d’avant, non : je ne suis pas contradictoire)
*Ah, tant qu’on y est, j’ai choisi la gomme de guar, et pas une autre, parce qu’elle supporte l’acidité ! Donc si vous faites des tests concluants autrement, laissez-moi le savoir ! 🙂
Trucs et Astuces
Après quelques retours de merveilleux lecteurs, je vous ferai part d’astuces à cet endroit (article éditable) :
- Mousse crue : la gomme n’est pas indispensable
- Mousse cuite : la gomme pourrait être indispensable (dépend de la texture attendue) et elle augmente sa densité, cela donne un gâteau « fondant-moelleux » (la densité rend la sèche beaucoup plus compliquée)
Si on veut sécher cette mousse, plusieurs solutions :
- levure chimique (fait baisser la densité pendant la cuisson)
- fécule
- A vos fourneaux !
Conclusion
La neige végétale est donc bien possible, et elles enchanteront désormais votre cuisine ! Malheureusement, je ne suis pas Merlin, et pour les questions du « fait maison », je pense que quelques mois/années d’expérience avant de savoir exactement comment faire pour chaque végétal me seront nécessaires (quantités d’eau, etc)… à moins qu’un généreux chimiste ou que de merveilleux volontaires viennent à mon aide !
A vos mousses, prêts, bullez ! 🙂