Tiramisu végane – Mission lait de soja !

Et voilà, il fallait bien que ça arrive : lorsque la crèmerie rencontre la mousse… plus rien ne pourra plus jamais les séparer !

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Alors, faisons court, car la recette est assez longue (si on fait tout maison, et là, ce sera le cas)

Étape 1 : Mascarpone végane

Vous connaissez déjà la crèmerie, voici une variante :

Ingrédients :

  • 75g de noix de cajou
  • 75g de yaourt au soja (c’est lui qui renferme les ferments que je veux ici)

Préparation :

  1. Faire tremper les noix de cajou de 2 à 6h, puis les égoutter et les mixer le plus finement possible (l’idéal étant d’avoir une pâte non granuleuse, dont laisser tremper plutôt 6h)
  2. Mélanger la pâte de cajou au yaourt, refermer le bocal
  3. Attendre 15 à 20h, ou mieux, 4 à 6h à 45°C
  4. Au delà, réfrigérer !

Étape 2 : Préparation du blanc végétal

Alors pour cette fois, je vais utiliser du petit-lait de tofu (et puis je me suis préparé une marinade de tofu avec le reste, ça change de l’houmous ^^).

Ingrédients :

  • 1L de lait de soja (enrichi en calcium)
  • 2 cuillères à café de Nigari (le plus neutre en goût, sinon du jus de citron ou du vinaigre feront l’affaire)

Préparation :

  1. Faire bouillir le lait
  2. A ébullition, couper le feu, ajouter le nigari et attendre 20 minutes
  3. A l’aide d’un récipient et d’une passoire étamine, séparer le tofu du petit-lait

Étape 2 bis : se faire une marinade de tofu (option)

Voilà, plutôt que de ne rien dire, je vous donne ma recette de marinade de tofu :

Ingrédients :

  • (tofu de l’étape précédente)
  • 2 cuillères à Soupe de sauce soja
  • 2 cuillères à Soupe de jus de citron
  • 1 cuillère à café de gingembre en poudre
  • 1 cuillère à café de paprika en poudre
  • 2 cuillères à Soupe de graines de sésame

Préparation :

  1. Tout mélanger
  2. Au bout de maximum 1h, déposer le mélange sur une étamine, sur un récipient, et poser un objet lourd dessus
  3. Placer au réfrigérateur le temps d’obtenir la consistance désirée (très ferme pour moi)

Nota : avoir une boite spéciale pour faire son tofu, c’est quand même plus simple !

Nota 2 : se mange aussi revenu à la poêle !

Étape 3 : Boudoirs véganes

Vous savez déjà les faire, mais je vous donne d’autres ingrédients !

Ingrédients :

  • 100g de blanc
  • 100g de sucre
  • 100g de faricule (50g de farine et 50g fécule)
  • 65g de purthine (20g purée de cajou et crème de soja)

Préparation : voici une variante de ma recette de base (plus rapide je trouve)

  1. Mélanger blanc et sucre, faire bouillir puis réduire de moitié (environ)
  2. Battre en neige jusqu’à ce qu’elle tienne si on retourne le récipient (une dizaine de minutes)
  3. Ajouter la faricule (doucement avec la spatule)
  4. Ajouter la purthine (doucement avec la spatule)
  5. Si l’appareil manque de texture (trop liquide), ajouter de la farine (et faites moi la remarque ci-dessous ^^)
  6. Pochez et cuire à 200°C pendant 30 minutes

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Étape 4 : Tiramisu Végane

Ingrédients :

  • 150g de mascarpone végane (voir étape 1)
  • 70g de blanc végétal (étape 2 : petit-lait de tofu)
  • 60g de sucre
  • Vanille ou sucre vanillé
  • 50g de purthine (20g de purée de cajou et crème de soja)
  • Biscuits véganes (étape 3)
  • Café
  • Amaretto (ou autre alcool, ou sans alcool !)
  • Chocolat en poudre, amer

Préparation de l’appareil à Tiramisu :

  1. Mélanger blanc et sucre, faire bouillir puis réduire de moitié (environ)
  2. Battre en neige jusqu’à ce qu’elle tienne si on retourne le récipient (une dizaine de minutes)
  3. Ajouter la purthine (doucement avec la spatule)
  4. Ajouter le mascarpone végane (doucement avec la spatule)

Assemblage :

  1. Mettre de l’amaretto dans le café (en fonction de votre goût – avec modération)
  2. Tremper vos biscuits. S’il sont moelleux, 3 secondes, s’ils sont très durs, laisser tremper 1 minute
  3. Au fond d’un ramequin, faire des couches de biscuits/appareil, autant que vous le voulez !

Au moment de servir uniquement, déposer le chocolat amer (avec une étamine c’est encore plus propre)

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Yaourt, crème fraiche et beurre

Nous y voilà. En fait de « fausse » crèmerie, je vous propose ici de vrais-yaourts, de la vraie-crème-fraiche, du vrai-beurre, tous néanmoins végétaux !

Comment ? Mais comme « pour de vrai », en utilisant la microflore ! C’est elle qui donnera le petit goût de noisette à votre beurre et votre crème, à l’instar du beurre issu des animaux ! Une flore maitrisée sera toujours une flore non pathogène, je vous invite donc à une choisir une industrielle (EDIT !) 🙂

Mais commençons par le yaourt. J’ai souvent lu qu’on ne pouvait pas créer de yaourts à partir des laits de noix. Eh ! bien, lisez ici le contraire, c’est possible, et même bien meilleur ! Pourquoi ? Tout simplement parce que dans les préparations végétales, il est pour l’heure de mise de faire cailler (le tofu est un produit merveilleux pour ce faire), mais jamais de le faire fermenter (yaourts, fromages frais, crème) ou encore… de l’affiner (fromage maison, attention danger !)

Yaourt végétal/végane

Ingrédients du yaourt (et ustensiles) :

  • Probiotique (industriel, vérifiez simplement qu’il soit sans lait animal… !)
  • Lait (de noisette pour l’exemple)
  • Un bocal étanche à l’air

Étapes :

  1. Mélanger lait et le probiotique et réserver dans un bocal hermétiquement fermé
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  2. Après 1 à 2 jours (vous pouvez mélanger entre temps) à température ambiante, la microflore a fait son effet
    Nota : il est meilleur pour la santé d’utiliser une yaourtière ou un four à la bonne température afin de minimiser les risques d’intoxication alimentaire (se reporter à votre notice d’instruction livrée avec le probiotique, en général 45°C pendant 4 à 6 heures)
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  3. Filtrez le résultat à l’aide d’une passoire et de papier absorbant (attention, ça peut prendre plusieurs heures)
    Nota : de préférence, effectuer cette étape dans un réfrigérateur, toujours par mesure d’hygiène !
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  4. Vous avez obtenu votre yaourt !
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Crème fraiche végétale/végane minute

Additionnez votre crème de coco de miso et l’effet obtenu est tout à fait convainquant !

Crème fraiche végétale/végane

La crème fraiche se fabrique de la même façon que le yaourt, mais on utilisera uniquement du lait de coco (qui est le plus riche en graisses saturées).

Il ne faut pas hésiter à mélanger le liquide lorsqu’il se sépare en eau + crème durant la phase de fermentation.

En fonction de votre désir d’une crème liquide ou plus ferme, il suffira de filtrer le résultat ou de prélever une partie de l’eau qui se sépare de la crème dans la phase de fermentation.

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La crème est filtrée (ici une cuillère a été passée dans le filtrat pour montrer l’onctuosité)

Beurre blanc – végétal

Comme pour la crème fraiche, seul le lait de coco donne un bon résultat ! Et pour info, il faut savoir que seuls les gras possédant beaucoup de graisses saturées « tiennent » à température ambiante (ou presque). C’est le cas du beurre, de l’huile de palme ou de coco, que l’on utilise surtout parce que pour presque pas d’apport d’énergie, ils se mettent à « fondre » (chocolat qui se détache sur les biscuits en appuyant dessus…).

Tant que j’y suis, dans les gâteaux au beurre, sachez qu’à partir du moment où vous faites fondre le beurre totalement, il devient inutile de le substituer par autre chose que de l’huile liquide et qu’il n’est présent que pour apporter du goût (que vous remplacerez alors par autre chose, et pourquoi pas le beurre ci-après présenté ?!). Vous rendrez alors vos gâteaux bien meilleurs pour votre santé ! 🙂

Bien, passons au beurre blanc maintenant : les étapes sont exactement celles de la crème fraiche, mais on filtrera la crème obtenue et on la laissera sécher 2 jours au réfrigérateur (sans couvercle) avant de la recueillir.

Baratter son beurre est ici inutile. J’ai déjà essayé (avec un batteur électrique) : le résultat est plus simple à filtrer, mais je n’y ai pas vu d’intérêt gustatif. Si vous n’êtes pas d’accord, indiquez moi comment et pourquoi ! Merci !

Nota 1 : Il est certainement possible d’y ajouter des grains de sel, mais j’avoue ne pas être friand de la chose et ne pas avoir envie d’essayer… (mais cela augmentera sûrement sa conservation)

Nota 2 : Régalez vous avec vos tartines ou vos radis, et rapidement, le beurre ne se conserve pas très longtemps ! 🙂

2015-01-28 12.17.442015-01-28 12.20.04Le beurre une fois détaché du filtre puis une fois tassé

Mousse au chocolat

Alors la mousse au chocolat végétalienne/vegan, une fois qu’on a compris ce qu’est une neige de pois chiches, rien de plus simple. Je vous propose, sous la pression, un article-minute pour réaliser une mousse tout aussi rapide !

Ingrédients : (pour 1 ramequin)

  • 50g de blanc de pois chiches
  • 1 cuillère à café rase-tassée de gomme de guar
  • Quelques gouttes de jus de citron (ou crème de tartre)
  • 60g de chocolat (moi je les aime fort et sans sucre…)
  • Options :
    • Purées d’oléagineux/Huile de coco ou de palme (pour le gras et le goût) – Recommandation : environ 20g
    • Sucre
    • Arômes

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Vous l’aurez compris, pour moi, rien de tel qu’une mousse au goût bien chocolaté, alors je vous laisse le soin de l’adapter à vos goûts (chocolat, crème, purées, sucre…)

Préparation :

  1. Mélanger le blanc et la gomme de guar, puis monter en neige. Une fois la neige blanche et un peu mousseuse, ajouter quelques gouttes de jus de citron
    ATTENTION, la texture doit être aérienne, légère, évanescente. Si vous la montez trop longtemps, elle devient guimauve et un peu désagréable à manger, pas assez, et elle devient poisseuse !
  2. Faire fondre le chocolat, lentement, doucement. Éventuellement, y adjoindre une fois fondu la purée d’oléagineux et le sucre.
    NOTA : Je déconseille de faire monter le blanc en neige avec le sucre : la texture de la mousse peut devenir très compliquée à gérer (la fameuse guimauve de l’étape 1)
  3. Mélanger le plus délicatement du monde le chocolat et la mousse, placer dans un ramequin, et éviter de dévorer de suite, vos invités la préfèrent froide !

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NOTA : On devrait obtenir plus de mousse en ajoutant un peu d’eau lors du montage de la neige, mais je n’ai pas vraiment essayé.

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Alors là c’est vrai, je propose une recette pour une seule personne, mais les plaisirs les plus gourmands ne sont-ils pas solitaires ? Non ? Bon, alors triplez les doses et vous aurez de quoi rendre heureux 4 personnes. Et s’il y a des enfants dans le nombre, n’hésitez vraiment pas à ajouter des purées de noix de cajou, de la crème de soja et un tout petit peu de sucre pour adoucir le chocolat !

J’ai hâte de connaitre vos variantes !

Meringue de Chaville

Article mis à jour : 24/03/15 (ajout de la meringue américaine !)

Ah, la France, l’Italie, la Suisse… quels pays gourmands ! Et surtout, quelles bases indispensables pour nos desserts ! de la simple bouchée à la tarte au citron, la meringue fait danser la papille avec sa voisine et se laissent entraîner dans des mets endiablés, si tant est que vous dansiez en cuisine !

Une meringue végétale, vegan, végétalienne

Cinq meringues croquantes

Alors pourquoi de Chaville ? Eh ! bien, c’est là qu’elle y a été créée, et puis j’en ai assez de voir des v-recettes ou des faux-machins voire des vrais-trucs. Bref, cette meringue a le mérite de ne pas être faite à base d’Isolat de Protéine de soja, avouez que quand même, « Meringue à l’ISP », ou « Meringue de pois chiches », ça ne fait pas rêver. Bref, ici c’est une Meringue de Chaville, puisqu’elle s’appuie sur de la mousse de pois chiches, une première mondiale ! (régalez vous, ça ne va pas arriver tous les jours, les innovations culinaires)

Meringue américaine

Quel quel mouche me pique, américaine ? ça n’existe pas !!! Eh ! bien, maintenant, si ! Combinez la force du pois chiche à la débrouillardise et vous obtenez de quoi révolutionner la meringue puisque cette variation permet de faire une meringue italienne « minute », mais aussi « suisse » et pourquoi pas « française » ! Ce qui est fantastique avec cette méthode c’est qu’elle s’effectue « à chaud » et qu’on supprime les étapes et la gomme ! Finies les recherches de gomme, voici la « meringue nouvelle » !

Ingrédients :

  • 50g de blanc de pois chiches
  • 30g de sucre en poudre (en fait, à vous de voir à quel point vous aimez le sucre)
  • Quelques gouttes de jus de citron

Préparation :

  1. Mélanger ensemble le blanc et le sucre dans une casserole
  2. Porter à ébullition et laisser bouillir (pour les quantités ci dessus, 1 minute, en fait, jusqu’à ce que le mélange ait envie de s’évader de la casserole). Certains réduisent le liquide de moitié !
  3. Retirer du feu
  4. Battre au fouet (vous pouvez attendre un peu qu’il refroidisse, ou attention à ne pas vous brûler !)
  5. Lorsque la mousse commence à prendre (blanche et homogène, sans liquide), ajouter le jus de citron
  6. Battre encore quelques minutes, jusqu’à ce que le mélange adhère à la casserole (retournez la casserole : rien ne doit tomber ^^)

Cuisson :

A l’italienne

Pas de cuisson, attendez un peu que la mousse refroidisse, puis pochez la !

A la française

Dressez à la poche à douille des meringues de 3 cms de diamètre maximum, puis faites cuire à 90°C pendant 2 heures (dépend de si vous voulez qu’elles croquent ou qu’elles aient un coeur fondant)

A la suisse

Attendez que la mousse soit froide avant de la pocher, et dresser vos énormes meringues à la poche à douille ! Faites cuire à 90°C pendant de nombreuses heures !

Trucs et astuces

  1. Le blanc n’aime pas qu’on l’agresse, il est préférable de le monter à vitesse régulière pour un bon foisonnement, cela évite par exemple aux mousses de rendre un peu d’eau
  2. Manque de volume : trop d’eau
  3. Meringues qui suintent/collent : blanc pas assez monté, cuisson insuffisante ou trop rapide
  4. Meringues trop blondes : température trop forte, temps de cuisson trop long
  5. Intérieur creux, meringue fragile : cuisson trop chaude

Pour d’autres trucs et astuces, la page des mousses végétales vous tend les bras, et vous comprendrez enfin mes recettes ! 🙂

La recette historique

Ma première recette de meringue « à froid », que je pense délaisser progressivement, même si vous pouvez voir qu’elle est assez technique ! (et si vous lisez les trucs et astuces de la page mousse végétales, vous augmenterez votre maîtrise de la mousse !) ^^

Ingrédients :

  • 50g de blanc de pois chiches
  • 2 cuillères à café très bombées d’amidon de maïs
  • 1 cuillère à café rase-tassée de gomme de guar en poudre
  • 30g de sucre en poudre
  • Quelques gouttes de jus de citron

Préparation :

  1. Mélanger ensemble le blanc, l’amidon et le guar
  2. Battre au fouet. Lorsque la mousse a bien pris, ajouter le jus de citron.
  3. Continuer de battre et ajouter ensuite le sucre jusqu’à obtenir une texture qui colle au batteur (type guimauve)
  4. Sur une feuille de papier sulfurisé, former de petits tas de mousse (3 cm de diamètre maximum), ou utiliser une poche à douilles

Cuisson :

  1. Préchauffer le four à 90°C
  2. Cuire 3h à 90°C, de préférence sur une grille
  3. Retourner toutes les meringues et laisser sécher dans le four, sur une grille (pour un séchage uniforme)
  4. Retirer et stocker les meringues, à l’exception de celles qui ne sont pas parfaitement dures, qui peuvent alors retourner au four (en fonction de leur taille)

Conservation :

Préserver assez rapidement de l’humidité (quand ils ont refroidi) dans une boite en fer ou hermétique (je mets du riz sous un sopalin au fond de ma boite). On peut les recuire un peu si elles ramollissent les jours suivants !

Variantes :

  1. Une version à l’isolat de protéines de soja est tout à fait possible.
  2. Pour ôter le goût du citron, on remplacera le jus de citron par de la crème de tartre.

Théorie & Mousse

La mousse, quelle folie me tient ?! Mais celle de la légèreté, du petit « frischt » sur la cuillère et du fondant sur la langue… La mousse, un vrai problème de vegan quand on sait que la seule mousse non cuite connue jusqu’alors, est la mousse de blanc d’oeuf !

Bien sûr, on peut utiliser une émulsion pour parvenir à ses fins, mais là encore, pas de miracle, et du gras, tant de gras. Non, très peu pour moi. Alors tout de suite je me plonge dans des blogs inconnus jusqu’ici, ceux de la cuisine moléculaire ! Eh ! oui, mais pourquoi ? Eh ! bien, pour apprendre ce qu’est une mousse, et rapidement, vous expliquer ma démarche :

Une mousse, d’un point de vue technique, ce sont deux choses : une phase discontinue (les molécules ne se touchent pas) formée de bulles de gaz, et une phase continue (les molécules se touchent) formée de pelotes de protéines. En fait, lorsqu’on bat un liquide plein de protéines, celles-ci se déroulent et s’accrochent entre elles, formant ces pelotes.

Il en existe des naturelles, sur la bière par exemple ! Mais la plus connue est celle des œufs, puisqu’elle, elle est stable ! 🙂 Et d’ailleurs, pourquoi certaines mousses sont plus stables que d’autres ? Eh ! bien, c’est lié à leur viscosité : plus elles sont visqueuses, plus elles sont stables. Notons tout de suite que je ne parlerai pas (encore ?) des écumes et espumas, trop instables pour s’y arrêter ici.

Un rapide autre petit point technique : une mousse n’est pas une émulsion (crème fouettée ou vinaigrette). Une émulsion, c’est aussi le mélange d’une phase continue et d’une phase discontinue, mais cette fois, les deux phases sont liquides. On utilise alors un tensioactif afin de stabiliser l’émulsion (une molécule qui s’attache aux deux phases et les retient ensemble, comme la lécithine, qui se lie à l’eau d’un côté, et au gras de l’autre). On peut alors introduire des bulles d’air, qui seront stabilisées par des protéines (relire ci-avant !), mais uniquement à froid.

En fonction de l’utilisation, on ajoutera divers ingrédients :

  • Épaississant : Gomme de guar. Elle permet d’obtenir une mousse plus dense
  • Texturant : Fécule. Elle permet d’assécher la mousse et d’alléger la texture
  • Stabilisateurs :
    • Crème de tartre, jus de citron, vinaigre
    • Sucre
Mousse de pois chiches

Mousse de pois chiches

Pour obtenir ces substrats : voir les pages Mousses crues

Et maintenant, un peu de pratique avec la meringue, biscuits, îles flottantes et même génoises !

ADDENDUM : Un lecteur avisé me fait remarquer que l’eau de trempage contient des glucides. Après plusieurs tentatives d’information de ma part dans le vaste de monde de l’internet, je dois m’avouer, pour l’heure, vaincu : je ne sais pas ce que contient exactement ce liquide (glucides, protéines ou encore, glycoprotéines). Et pourtant, « elle mousse ».
Vous connaissez un chimiste ? Forcez le à nous dire quels nutriments sont responsables de cette mousse, et nous le bénirons 🙂